Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 16 Avril 2011.

Rikuo Nura est un humain ordinaire, un jeune garçon qui va au collège. Du moins, il aimerait être vraiment ordinaire. Le hic, c'est qu'il est le fils métis du commandant suprême des Yōkai. Vous savez, ces esprits de la nature, ces démons qui aiment bien jouer des tours pendables aux humains.

Ben Rikuo est le petit-fils du chef des Yōkai et d'une humaine. Et le gros problème, c'est que son grand-papa attend avec impatience qu'il se montre un vrai yōkai : qu'il prenne sa suite, qu'il unisse à nouveau les différents clans des esprits, et qu'il mène une guerre de terreur et de plaisanteries pour regagner la crainte des humains.
Alors évidemment, Rikuo, lui, ça lui plaît pas vraiment. Pour lui, les esprits peuvent vivre en paix avec les humains.

En plus, il essaie d'avoir une camaraderie avec les autres élèves du collège. Déjà, il sait plus ou moins que des yōkai se sont constitués en garde rapproché près de lui, et seraient donc susceptible soit de s'être métamorphosés en collégiens, soit d'hanter des corps ou des objets. Et l'autre problème, c'est que quand on est collégien, on aime les histoires qui font peur. Et on aime bien aussi explorer les maisons abandonnées. Rikuo aimerait bien suivre ses petits camarades, mais ça l'embêterait et pas qu'un peu si jamais ses amis rencontrent de vrais yōôkai. Bref, ça va pas être facile...
Surtout qu'en guises de copains, il y a Kiyotsugu, fils à riche papa et passionné d'occultisme qui chasse avidemment la preuve de l'existence des esprits parmi les humains et Yura Keikan, une fille très réservée mais qui se trouve être une apprentie-onmyoji, c'est à dire une chasseuse d'esprits malins. Inutile de dire qu'à la fois pour lui-même et sa famille, il a intérêt à faire très attention...

Et puis, un chef des yōkai qui est humain et prône la paix, ça fait un peu fillette. Inutile de dire que dans les clans de yōkaï, ça râle, ça grogne, ça formente du complot... On choisi ses copains, rarement les obligés de sa famille...

C'est du shōnen-manga, parfaitement mainstream, et donc formaté. Plus une suite de gags et de petits aventures qu'une grande épopée dramatique... du moins au début, car une intrigue commence à s'installer avec les tentatives de renversement du patriarche. La série est marrante par le côté totalement décalé : la prestigieuse cour suprême des yōkai vivote dans une maison abandonnée, le grand chef se nourrit en allant au restaurant et en s'enfuyant avant de payer la note. Ce sont de sacrés bras-cassés. Mais le bestiaire est graphiquement fantastique face à l'univers moderne des hommes.