Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 21 Mai 2011.

Pour une fois, je ne vais pas me fouler, je vais citer l'ouvrage. Parce que tout simplement, c'est le meilleur résumé possible

Kuzuryū... son nom ainsi que son village natals sont inconnus. Il est apothicaire ambulant, mais aussi il “traite le mal” et se transforme en tueur. Ses parents ont été massacrés alors qu'il était enfant, et il n'a gardé d'eux qu'une figurine plate de Kuzuryū, le dragon à neuf têtes. Tout en vendant ses remèdes et en traitant le mal quand l'occasion s'en présente, il poursuit son voyage, à la recherche du secret de sa naissance et de la clé de l'énigme cachée dans la figurine du dragon.

Cet apothicaire va donc de village en village, au gré de son destin. Et c'est pas hasard qu'il découvre que la figurine du dragon à neuf têtes va le mener sur la trace des meurtriers de sa mère.

660 pages pour ce pavasse. Oui, mais attention, c'est une superbe saga où y souffle un esprit proche des films de chambara. Une fois de plus, Shōtarō Ishinomori ancre son histoire dans le Japon médiéval, période qu'il affectionnait par dessus tout. Je vous rappelle les excellents « Sabu & Ichi » et son biopic « Hokusai », œuvres plus adultes que le « Cyborg 009 » qui l'a révélé.
Une fois encore, on remarque qu'il aime travailler sur des justiciers issus du plus bas de la société, au cœur parfois meurtri par des évènements dramatiques, qui leur a forgé un sens infaillible de la Justice, qu'ils appliqueront parfois d'une manière totalement détournée.

Pour le curieux de la société Japonaise, il notera énormément d'informations sur la société de l'époque, surtout sur la vie quotidienne populaire, puisque l'histoire s'attache plus à mettre en scène des villageois que des puissants.

Sur le plan graphique, on a des mises-en-scènes stupéfiantes de beauté, et malgré le noir&blanc à l'encre, on note des inspirations parfois impressionnistes, mélangeant une culture de la peinture européenne aux traditions des estampes.

Superbe, une fois de plus, et probablement incontournable.