Ce billet est écrit pour mieux réfléchir aux événements d'hier qui ont eu lieu si près de chez nous. Et la devise « Keep calm and carry on » est écrite sur mon mug, celui où je bois présentement mon café.

Cette tasse en fer-blanc m'a été offerte par ma sœur Alix. Elle (la tasse) est d'une élégante couleur rouge vive, portant la mention « Keep calm and carry on » écrit avec la police de caractère des communications officielles du Gouvernement Britannique, le symbole de la couronne de George VI (celui du « Discours d'un roi »). Elle symbolise une époque, celle de la résistance au Blitz des Nazi sur l'Angleterre.

La stratégie du Blitz était de détruire le moral des Anglais en attendant que les troupes Allemandes soient prêtes à un débarquement sur l'Albion. La réaction du Gouvernement de Londres allait être à l'envers des stratégies habituelles :

• Londres fit éditer des affiches de ce genre (celle-ci fut très peu employée) et des tracts pour inciter les sujets de Sa Majesté à garder leur légendaire flegme ;
• Alors que l'Europe baigne dans une tempête radiophonique de propagande, la BBC s'est mise à ne dire que la vérité, seul moyen d'inspirer confiance ;
• Certes montrer une présence militaire dans les rues, mais éviter les lois d'exception, ne pas suspendre le cours normal de la Démocratie ;
• Jouer sur l'intelligence des citoyens plutôt que la considérer comme une foule de poulets sans têtes.

Non seulement ces idées furent payantes envers et contre tout, mais elles montrèrent des bienfaits sur plus d'une décennie.

La Wikipédia vous racontera bien mieux que moi ce que symbolise cette affiche. Mais à mon sens, et dans l'immédiat, elle doit nous guider pour passer au-delà d'une émotion légitime, afin de ne pas tomber dans le jeu pervers, dans les intentions des ignobles événements qui endeuillent notre région.

Petite leçon pratique de terrorisme

Le principe de base du terrorisme est la terreur : des moyens minimes, un coup d'éclat suffisamment marquant pour bloquer et gripper l'intelligence d'un peuple.

Dans les années 1970s, les Fractions Armées Rouge, Action Directe, Brigades Rouges et autres Cellules Combattantes Communistes posaient des bombes, tuaient en pleine rue dans une idée très précise : Celle de multiplier la présence policière. Une présence très intense avec des contraintes sur les gens ordinaires (à l'époque, on parlait de “prolétariat”) ce qui aurait immanquablement amené le peuple à se révolter devant une telle invasion militaire. Lesquelles émeutes auraient tourné à une révolution. Laquelle aurait finalement renversé le gouvernement en place pour mettre en place un état Communiste, la Dictature du Prolétariat.
Oui, le Grand Soir tel qu'imaginé par ces groupuscules consistait à confisquer les libertés, puis de laisser le choix en Charybde et Scylla.

Ces bains de sang étaient soigneusement planifiés pour prendre en otage le fonctionnement normal de nos Démocraties Non-Populaires, pour enferrer les peuples dans une logique infernale d'un pouvoir fort, d'un fascisme pour en instaurer un autre.

Réfléchissez plus posément, et maintenant décidez

Nous sommes en période électorale.

Allez savoir quel est le véritable but de ce sombre individu. S'il est très déterminé, outillé voire même entraîné, il me semble évident qu'il connaît les limites de son action. Son but est de bouleverser le jeu démocratique. Il s'invite dans un débat, voire il le confisque.

Ce n'est pas la première fois. Rappelez vous, il y a exactement dix ans. Sauf qu'ici, on en est à une autre échelle.

La douleur des proches est légitime, l'émotion devant un acte aussi méprisable est normale, mais nous ne devons pas céder, nous devons refuser de capituler.
Si nous devions mieux réfléchir, c'est bien évidemment songer aux conséquences et voire si nous voulons vraiment jouer le jeu mortel de cet assassin : Ne JAMAIS lui donner raison.