En mission longue chez mes clients, j'arrive avec un mug. J'aime à tremper ma langue dans quelques gouttes d'un nectar chaud et sucré tout en me battant avec d'obscures lignes de commandes.

Et là, j'avais le choix entre deux mug thermos.

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Franchement, est-ce que je me la pète ?

À gauche, un mug acheté à la boutique souvenir du British Museum (à Londres) reprenant une partie de la Pierre de Rosette. Le concept de la Pierre de Rosette illustre bien mes différents niveaux de langage et d'incompréhensabilité. J'ai néanmoins été déçu par la qualité du produit, pas totalement étanche sur un brusque changement d'inclinaison. Et les mots “Made In China” ne doivent pas vous induire en erreur, le mug n'est pas en céramique. Déception.
Néanmoins, c'est son impact social et non le fait qu'il résiste à ma proverbiale adresse qui en font un objet remarquable sur moi. Faut dire qu'un certain nombre de gens dans la Vraie Vie lisent parfaitement le Grec Ancien. Ils doivent donc se montrer enthousiasmés que je fasse l'effort d'apprendre le Démotique du Bas-Empire.
Je me la pète

À droite, un mug siglé Google. Non, même si je suis en contact régulier avec des équipes Google, c'est une amie qui me l'a offert. Mais néanmoins, il impose ma connaissance exhaustive de sujets aussi divers que totalement survolés. Le plastique épais conserve très bien la chaleur, et le haut ne s'ouvre qu'en se dévissant. Safety first, le brusque changement d'horizontalité a moins de chances d'éditer les notes papiers.
Mais le papier, ça n'est pas super pour s'y retrouver très rapidement dans une masse avalanchesque de documents. Ce mug sera là pour me faire respecter même des gens qui ne connaissent de Google que la facette moteur de recherche.
Je me la pète

Finalement

J'ai gardé le mug Google : Il coule moins sur le côté, et il évoque mieux mon côté grosse arnaque sur mes connaissances. Ben quoi ?

Je me la pète