Extrait de Newsmédias édition #831 du 11 juillet dernier que je viens de récupérer au bureau. (p'tain... 8 ans déjà !... Et dire que depuis 2000 je les lis professionnellement).

L'ILE DE LA TENTATION
Le feu aux camps.
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Pour la deuxième année, Céline GERAUD accueille quatre couples prêts à tout pour tester leur relation, y compris a se séparer douze jours sur une île paradisiaque au Mexique qui pourra devenir un enfer tant les 22 célibataires sont chauds-brûlants. Le tout pour le bonheur des audiences de TF1.
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|x| Angela LORENTE
|x| Productrice
« Je suis ravie de produire cette émission que j’aborde chaque fois comme si elle était la dernière. La structure est lourde, le travail énorme, mais les résultats m’apportent toujours autant de surprises que de plaisir.

(elle a du plaisir à casser les couples mariés)

140 personnes, dont 12 équipes de 4 comprenant un cameraman, un assistant, un ingénieur du son et un journaliste, tournent en extérieur pendant 12 jours pratiquement 24h /24. Bien que rodée, la réalisation demande une réactivité permanente parce qu’on ne sait jamais ce qui va se passer.»

(genre le mari devient berserk, menace physiquement sa femme, qui fuit à travers la jungle, est toujours poursuivie sur la plage et tente de traverser la crique en nageant malgré la nuit, les récifs, la marée descendante et les requins)

« Depuis sa création en 2001, l’émission, qui traite du thème universel de l’amour au sein du couple, a gagné en authenticité.

(on utilise moins d'acteurs)

Moins à la recherche d’une reconnaissance télévisuelle éphémère

(Faut dire qu'on fait une “real-tv” d'une durée d'exploitation très courte et qu'en plus c'est un programme d'été)

que de réponses à leur questionnement,

(Nous, on profite de leurs scènes de ménage. Une fois le tournage terminé, c'est pas nos oignons)

les participants contribuent à lui donner un autre aspect. »

(Narrateur en voix-off, ralentis sur le couple participant. Texte : « Depuis qu'elle a vu "Million Dollar Baby", elle s'est mise à la boxe. Depuis qu'il a arrêté de fumer, il est très susceptible. »)

« Nous sélectionnons des couples amoureux pour qui cette expérience, plus qu’une réflexion sur l’amour universel, est une réponse simple et concrète à leur préoccupation immédiate : “Va-t-on emménager ensemble, m’aime-t-il autant que je l’aime, est-il fidèle… ?”.»

(Ou encore “se marier par le régime de la communauté des biens ou la séparation des revenus ?” “Vais-je le planter maintenant alors que la cérémonie du mariage est dans quinze jours ?” “Est-ce que finalement je préfère pas un gogo dancer bronzé et musclé plutôt qu'un salary-man maigrichon et blanchâtre ?”)

« Le tempo de l’émission est lié au casting, au lieu où elle se déroule, aux fantasmes qui y sont liés,

(Fin du texte introductif du narrateur : « dans combien de temps va-t-il/elle céder à l'adultère ? »)

et cette saison est riche en couleurs et en rebondissements.

(au moins une entre chaque coupure pub. On monte les images en laissant suggérer et le comédien qui fait les voix-off suit parfaitement les indicatifs de tons du script. Techniquement, c'est un cliffhanger)

Nos quatre couples représentent quatre histoires d’amour différentes, dans lesquelles chacun peut se retrouver :

(on a consulté des études psychologiques et sociologiques très précises sur notre audience et donné nos indications à la boîte de casting)

l’amour fusionnel, où la séparation est extrêmement douloureuse, l’amour-conflit du style : “Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis…”, le premier amour, avec la vision idéalisée de la vie en commun, et l’amour-passion, incluant jalousie, menace, ultimatum…»

(mise en quarantaine, siège, bombardement, menace par alliés interposées au Conseil de Sécurité de l'ONU, intervention de casques bleus, médiateurs américains et européens, vote de fonds de soutient européens et japonais)

« Contrairement à la conception d’un reportage, celle de la téléréalité ne fonctionne pas sur un schéma préétabli.

(quand on soufflait les réactions aux comédiens, ça s'est remarqué. Alors on chauffe très fort chaque moitié du couple hors caméra)

Nous ne donnons pas de directive aux participants qui connaissent parfaitement le programme.

(Extrait du confessionnal : « de toutes façons, je voulais casser »)

Plongés dans un jardin d’Eden pendant un temps déterminé,

(mouais... l'Enfer, c'est l'autre)

ils sont libres d’agir selon leurs désirs face aux tentateurs, et, le soir au feu de camp, en voyant comment se comportent leurs compagnes ou compagnons, ils en tirent des enseignements.

(« Je retourne chez ma mère, sale porc ! »)

En montrant les déclarations d’amour comme les marques d’infidélité,

(« avec un regard aussi appuyé, le charme de cette hôtesse ne le laisse pas indiférent, comptons la taille en pixels de la déformation dans son entre-jambes ». Ah ben y'a Ardisson qu'est libre. « Alors est-ce que sucer, c'est tromper ? »)

nous les amenons à réagir et à aller au bout de leurs sentiments.

(parfois, de leur force physique. Une femme peu cogner fort)

On dit souvent que dans un couple l’on est trois, les deux partenaires et le couple.

(théorème du triangle amoureux : madame est en nuisette dans le lit et l'homme du couple dans le placard, l'autre partenaire de l'actrice jouant le mari entre sur la scène du théâtre de boulevard. Classique)

Cette aventure est l’occasion de tester leur degré d’attachement l’un par rapport à l’autre, mais surtout d’en apprendre beaucoup sur eux-mêmes."

(« Je l'ai frappé ! Je l'ai frappé, quel soulagement !
- Tu m'as pété une molaire, conaffe
 »)

Fin de l'interview. Article suivant :

KOH-LANTA
Une autre île... un autre enfer
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Avec "L'Ile de la tentation", c'est la plus ancienne émission de télé-réalité encore à l'antenne qui revient cette semaine sur TF1. Sixième saison, et la cinquième avec Denis BROGNIART aux commandes de cette aventure bien réelle
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Tiens donc, ça me rappelle ce que j'avais écris juste avant la diffusion du tout premier épisode.

Comme le disait François Léotard, Ministre de la Culture en 1987 : « Si nous privatisons TF1, c'est pour un mieux-disant culturel ». Ils pourraient au moins passer plus souvent les œuvres de Philippe Clerc.


Je tiens encore une fois à renouveler mes meilleurs vœux à Carine et Sébastien, que votre vie commune soit parsemée de roses et parfumée de jasmin. Ça tombe bien, je sais que vous êtes pas fan de ce genre de “programmes de flux”.