Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 6 Mai 2006.

2278, La Terre a enfin l'opportunité d'intégrer la Confédération Galactique. Car oui, l'Humain n'est pas la seule race intelligente et oui, les extra-terrestres veulent bien associer les Hommes à leur destinée. C'est malheureusement pas l'avis de certains hommes qui firent des dizaines de milliers de morts en faisant exploser un congrès électoral en faveur de l'intégration.

De l'eau a passée sous la Voie Lactée depuis cet ignoble attentat. Et la Terre, ayant intégré la Confédération, a eu le malheur de se faire une très mauvaise réputation : Des pionniers en quête d'espace vierge ont quasiment fait disparaître les Sandjarr, une des 782 espèces sociétaires. L'Office Diplomatique Intermondial, sorte de médiateur intergalactique, a décidé de donner une chance aux Humains, en y intégrant Caleb dans ses rangs. Et ce dernier doit faire équipe Mézoké, un ou une des Sandjarr survivant (déjà son sexe n'est pas sûr). Un binôme qui part sur un mauvais pied, mais qui devra faire la preuve qu'ils peuvent travailler en très bonne intelligence, malgré l'hostilité... des autres membres de l'O.D.I.
Leur première mission les mènent sur Upsall, où des pionniers Terriens posent de sérieux problèmes avec la population locale. Encore une belle situation où l'on marche délicatement sur des œufs d'Aliens...

Y'a des choses à dire sur le dessin de Serge Pellé : On sent immédiatement les influences de Jean-Claude Mézières (« Valérian et Laureline ») et de Philippe Buchet (« Sillage ») pour les bouilles d'extraterrestres, de Mœbius (« L'incal ») dans les architectures, de Andreas (« Capricorne ») pour l'étrangeté et de Juan Gimenez (« La caste des Métabarons ») pour les vaisseaux spatiaux. Et pourtant, il réussit à être très original et prenant, il est en fait pas loin de s'imposer vu son travail qui est impressionnant sur la manière de se fondre, de rendre une atmosphère ou une ambiance.

Déjà que le scénario de la série donne sérieusement envie de s'accrocher, là, on sait qu'on va suivre avec passion cette révélation. Et ça tombe extrêmement bien, car cet album parle de tolérance au-delà des haines passées. Où la négociation prime sur l'action. N'est-ce pas un sujet d'actualité ?