Bon voilà... ma petite sœur est revenue du Mexique, et elle n'est pas au jus des us et coutumes de mon appartement, surtout des manies de ma co-locatrice. L'obligation de fermer la porte des toilettes.

Effectivement, ma felis catus Poussière a une manie assez rigolote mais vite brise-bonbons : Elle profite que vous ayez le dos tournée pou rentrer dans ce sanctuaire qu'aucun slasher hollywoodien n'oserai y mettre un fantôme pour jouer. Et pour jouer à quoi ? À dérouler le papier toilette. Tu parles d'un complot.

Que mon torche-cul serve de défouloir à mon chat, passe. Qu'elle prenne garde à ne pas le trouer ou le déchirer en menu morceaux pour que je puisse m'en servir après, c'est un bon esprit citoyen sur le recyclage. Mais le ré-enrouler à chaque fois autour du cylindre cartonnesque idoine, c'est vraiment lourd.

Ah ça... elle doit se tordre intérieurement de rire en me regardant sortir des toilettes, se marrer à l'idée qu'avec son air stupéfait elle réussisse à me faire oublier de fermer la porte et se poiler par avance de son tour pendable.

Mais, très chère petite chatte, je suis un maître attentionné et je ne te réprimanderai jamais réelle dessus. Et étant esthète éclairé en art moderne, tu m'excusera de ne point louer ton sens artistique. Au Musée des Abattoirs, pendant le dernier Printemps de Septembre, Franz West il a fait mieux que toi : Il l'a fait en très grand, l'a vendu comme œuvre d'art et a acollé à côté le petiot bristol de circonstance. Tant que tu le fait pas sur 8 mètres de haut, permets-moi de douter de tes talents.

Et maintenant, file ! Ta pâtée est servie...