Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 8 Novembre 2008.

Rendez-vous dans un siècle, un monde encore meilleur, où la famine sera éradiquée, tout comme la guerre et la pollution. En fait, c'est tout l'inverse. Les corporations ont encore plus de pouvoir sur les états, le despotisme est partout, la nature a quasiment disparu à cause de la surexploitation. Chacun fait ce qu'il peut pour survivre.

Helen par exemple. Une mercenaire hors-pair capable de résoudre les pires crises par infiltration, ou terrorisme, en fonction de ce que souhaite son employeur. Si Helen fait ça, ce n'est pas uniquement pour l'argent, mais surtout pour sauver sa fille Élisa atteinte d'un mal incurable…incurable pour qui ne dispose pas d'une immense fortune.
Alors Helen est devenue soldat de fortune.
À la demande de son commanditaire, elle peut provoquer des attentats, organiser un vol de secrets industriels et que sais-je encore. Aucune existence légale, aucune couverture, si par hasard vous veniez à être découverte, le département des ressources humaines niera avoir eu connaissance de vos agissements

Avec son équipe, elle est envoyée en catastrophe en Chine, où des ouvriers ont pris en otage les directeurs d'une multinationale qui vont délocaliser leur usine.
Son but bien évidemment est d'ex-filtrer les otages, et tant pis s'il y a des pots cassés. L'usine est déjà presque vide, les machines outils sont remplaçables et les ouvriers allaient être virés, alors leur mort importe peu.
La situation est un peu délicate. Mais en fait, quelques invités surprises vont la rendre encore plus intenable, et la mission d'Helen va vite devenir un cauchemar.

Alors oui, une femme agent secret dans un univers de science-fiction, on pense immédiatement au Major Kusanagi de « Ghost in the shell », à Nävis de « Sillage », à Carmen McCallum issue de la série « Travis » et à Yoni . Et bien en fait, vous auriez tord de passer à côté, car il ce trouve que cette tétralogie est l'introduction d'une autre série qui nous avait tapé dans l'œil. Attention spoiler, je vous laisse le temps de vous boucher les oreilles en faisant oaouhaouhaouha… Ceux qui nous écoutent encore le font en connaissance de cause. Il se trouve qu'« Hostile » est la première partie de l'excellente série « Orbital » (chroniques du premier et du deuxième tome), info qui n'est révélée au lecteur qu'à la fin de ce premier tome. Ce qui n'a rien d'étonnant, car c'est le même scénariste, mais avec Serge Pellé au dessin.
Ça va vous autres, vous pouvez arrêter de faire l'andouille, le spoiler est fini...
…
youhou…
merci.
Graphiquement, le dessin de Niko Henrichon est nerveux, précis, dynamique. Si vous avez lu « The Pride of Baghdad », et bien imaginez-vous encore dans une situation de guerre, mais pas avec les mêmes grands fauves. On sent qu'il s'éclate à créer les ambiances de villes cosmopolites et dans les univers cyberpunk, les ambiances techniques, les flingues et engins lourds.
Vivement la suite.