DaScritch Networks
To build the future of portnawak (ripolinize da ouaib twoupoïntziwoo staïle)

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zéro zéro sept ??? the words are not enough...
lundi  Page One USA Alan Lomax
mardi b.d.
mercredi musique (spé radio france in the warp)
jeudi cinéma Jin-Roh
vendredi b.d.  Stanislas kiosque
agenda
bande-son

zérø vingt-deux lundi quinze novembre neuf

Page One USA #2 : Alan Lomax « the land were the blues began » (Delta)

Aux origines du blues... il y eu le work song, chanson d'esclaves noir-africains à qui leur fut confisqué tout lien à leur patrie. Elle se limite à l'essentiel, l'utilitaire : rythmant un travail bien spécifique comme la coupe des arbres. Au début des années 1930, le Congrès charge Alan Lomax d'enregistrer ces chants. Les progrès techniques permettaient la création des Archives of American Folk Song.  Entretiens avec des forçats, esclaves modernes, témoignage d'une Amérique qui n'a pas encore exorcisé tous ses démons.
À rapprocher du film "Slam", malaise des noirs toujours sur-représentés dans la population carcérale, et du retour des chain-gangs dans le Sud.
NB: le livre n'est pas distribué en France, voyez amazon.com, les CDs sont disponibles chez Night&Day.

zérø vingt-trois mardi seize novembre neuf

b.d.
H. Mikimoto « Macross 7 Trash #5 » (Glénat)

La version papier d'une des séries filles les plus contestées de "Macross/Robotech". On y met Shiba, supposé enfant illégitime du héros de Robotech (Max). Ce dernier est adepte de l'AirBlade, combats à patins sur coussins d'airs, un projet secret de recrutement de pilotes. Enika, petite amie de Shiba, participe au "Minmay contest voice", et est nommée meilleure espoir pour la chanson culte. Problème : Elle n'y a gagné que parce que son père l'a voulu.
Un scénario qui ressemble à trop de choses, mais un graphisme délicieux donné par le character-designer de la série t.v. avec une excellente maitrise du découpage.
Alors ? Eh ben « do you remember, Love ? »

J. Lee, S. Lobdell, S.Williams, R. Bennett « Divine Right, les aventures de Max Faraday #5 » (Wildstorm, Semic)

Oups! un jour vous recevez par e-mail 98% de l'Équation de la Création. Le morceau manquant est reçu par votre "e- petite amie". Depuis, votre vie est un enfer : vous êtes pourchassé par les guerriers Rath, les amazones de la Sheh et tous les super-vilains possibles. Qui plus est, votre petite amie a été capturée et emenée dans un univers parallèle. Heuresemet vos alliés sont Cathy et Lynch de Gen¹³ , l'explosive Christie Blaze de l'I.O. et les Déchus. Et tout va pour le mieux, tout le monde s'en sort et tout fini bien.
Ou presque : Max Faraday, celui qui a lu cette équation, est devenu dieu manipulateur d'un monde où tout va trop bien... Génial, hilarant, exceptionnel.

J. Van Hamme, G. Rosinski « Thorgal #25 : Le Mal bleu » (Le Lombard)

Son fils Johan et sa femme Aaricia sont atteint d'une peste, lui aussi. Capturés et jetés dans un mouroir, Thorgal a cinq jours pour sauver les siens.
Dans une trame légèrement éculée, les aventures du viking venu de l'espace commence à salement s'ensabler, sauver au petit bonheur la chance par des deus ex machina un peu lourdaux. Je reste convaincu que les meilleurs albums furent les dix premiers, la suite st un peu faible. C'est bien dommage.

C. Godard, E.Juszezak « Oki, souvenirs d'une jeune fille au pair #2 : un mort de trop » (Bulles noires, Glénat)

C'est à la fois l'exotisme de cette série (une jeune japonaise qui s'installe à Paris pour ouiblier un passé douloureux) et son parfum déjà vu (l'inpecteur Lambert Lambert, chaperon et comédien à ses heures perdues) qui me font kiffer sur cette série : un scénario mordant et efficace aux personnages truculents, un dessin bien trempé.
Après une malheureuse expérience chez un mathématicien "hawking"ien, Oki s'engage comme accompagnatrice d'une femme gravement malade, japonaise comme elle et épouse d'un riche français. Mais quand on fait pacte avec les yakuzas et un chirurgien marron, les chataîgnes sont très chaudes. Mais alors très très...

A.P. Duchâteau, Kas « Hans #11 :Le secret du temps » (Le Lombard)

Relookage de la couverture, scénario innovant de science-fantasy, graphisme ultra-seventies, le "Hans" nouveau est arrivé, ça ne se boude pas !
Argor, gravement blessé par Hans autrefois, a réussi à prendre en otage la femme, la fille et le fils de son ennemi. Un plan diabolique pour récupérer le secret du temps ; car qui peut voyager dans le passé peut le tourner à son avantage, et devenir maître de la Ville, dernier bastion civilisé de la Terre...
Même si certains sujets sont déjà vus par ailleurs, cette série les explore par une branche de la s.f. trop délaissée cette décennie. Vive la diversité ! Surtout que les auteurs sont loins d'être manchots...

agenda, concerts, spectacles

zérø vingt-quatre mercredi dix-sept novembre neuf

musique
programmation spéciale grève Radio France 10 ans du label Warp
agenda, concerts, spectacles

zérø vingt-cinq jeudi dix-huit novembre neuf

cinéma
« Jin-roh » (Okiura Hiroyuki, Oshii Mamoru, Japon, 1998)

Histoire alternative, dix ans après la Seconde Guerre mondiale. Un Japon vaincu devenu totalitaire... Mais cette histoire aurait pu avoir lieu dans n'importe quel pays. Face aux troubles et au terrorisme, le gouvernement crée une autre force en plus de l'armée et de la police. Une unité d'élite, commandos de tueurs dite «Police de Sécurité Métropolitaine», autorisés à tirer à vue, qui permet aux dirigeants d'étouffer toute contestation. Surnommé "Panzer", cette unité inspire la peur par son mode de pensée animal et son uniforme des soldats de la Mort. Une arme contre les erroristes de "la Secte", mouvement d'opposition terroriste. Toutes les coups sont bons des deux côtés. Car face aux loups du gouvernement, "la Secte" utilise pour convoyer des bombes des femmes et des enfants. Hors c'est dans les égoûts qu'un de ces loups va rencontrer un des "Chaperons Rouges" dont la besace est truffée d'explosifs.
Face au regard terrorisée de la belle enfant, Fuse ne va pas pouvoir tirer, mais le chaperon rouge prefère se faire sauter le caisson.
Miraculeusement indemne de l'explosion mais suspendu pour avoir hésiter à tirer, Fuse va rencontrer la soeur jumelle de la défunte. Et l'incroyable va s'accomplir : le loup va croire devenir humain, car il est touché au coeur. Mais la situation est plus envénimée que ça car l'incident est exploitée par l'état-major pour dissoudre les Panzers, tandis que plane la menace fantôme d'une milice à l'intérieur de ces Panzers : la «Brigade des Loups» ("Jin-Roh").
Et à partir de là, le spectateur perd pied : doit-il croire le conte et son côté fatal ? La possibilité d'une liaison entre la Belle et la Bête ? Ou les visions ultra-symboliques de Fuze dans sa meute de loups sous une peau d'homme ? Le spectateur retient son souffle devant cette histoire si dérangeante, et le film se mue en chef-d'oeuvre.
Un film d'animation exceptionnel pour deux points :
- Sa qualité graphique : hallucinante... Au point de souvent confondre l'animation avec un film à acteurs "réels". La fluidité de tous les mouvements et la justesse de chaque geste démontre le brio du réalisateur OKIURA Hiroyuki, qui est l'un des meilleurs animateurs actuels dans ce style. «Jin-roh» est peut-être aussi l'un des derniers grands dessins-animés à se passer de l'ordinateur pour le graphisme. OKIURA Hiroyuki est connu des fans d'animations pour ses travaux avec OTOMO Katsuhiro («Akira», «Memories») et ses collaborations aux côtés d'OSHII Mamoru.
- Son histoire extrèmement noire : partant de la version gothique du «Petit Chaperon Rouge» (telle qu'elle fut publiée en Allemagne en 1870), on est ici en plein thriller, frissonnant et effrayant. Tragique, selon Animeland, une histoire dérangeante et aux idées troubles, "fascisantes" comme l'a écrit (à l'excès?) Technikart. Ce scénario est signé du producteur OSHII Mamoru. Une fois de plus, il montre sa passion pour les histoires de politique-fiction embrouillées : les films «Patlabor» et l'adaptation «Ghost in the Shell» portent sa signature, digne de celle de Tom CLANCY. Ce scénario est dérivé d'une de ses b.d. «Hellhounds Panzer Corps» et déjà adapté deux fois en film («Lunettes rouges» et «Straydogs Panzer corps»).
Mais d'autres points feront que ce film fera date :
- c'est la première fois qu'un dessin-animé japonais sort d'abord à l'étranger, en France puis bientôt en Allemagne, même s'il ne semble pas à priori conçu "pour l'international". Cela signifie surtout que si ce film ne marche pas en France («Perfect blue» n'a pas été probant), on aura peu de chance de voir encore du D.A.N. au cinéma dans un an ; et peu probable que des productions indépendantes aussi innovantes voient le jour de sitôt.
- c'est aussi l'un des dessins-animés les plus noirs qui soient visible en France. C'est absolument clair que le terme "adulte" peut enfin s'accoller au dessin-animé. Difficile de traîner petit frère ou petite cousine voir «Le tombeau des lucioles», «South Park», «L'impitoyable lune de miel»,... On peut enfin mettre dans l'esprit de certains intellos "bien pensants" l'idée d'un film d'animation plutôt mature, comme la bande-dessinée.
Par contre, la question de son succès semble difficile vus les préjugés et le manque de publicité autour de cette sortie. Alors, allez voir «Jin-roh», vous serez surpris si vous ne connaissiez que DBZ. Et vous ne verrez plus le film d'animation comme avant.

agenda, concerts, spectacles

zérø vingt-six vendredi dix-neuf novembre neuf

b.d. interview
Stanislas, dessinateur des « aventures d'Hergé » (éd. Reporter) Bédéciné Ven19Nov

Georges "Hergé" Rémi est un personnage trouble, difficilement saisissable, à l'oeuvre universellement connue. Le créateur de "Tintin" mais aussi de "Quick et Flupke", "Jo, Zette et Jocko", "Totor" a un passé insoupçonné. Plus de quarantes biographies existent déjà à son sujet, mais c'est la première fois qu'en sort une en b.d., dans le style "Ligne Claire" qu'il a imposé. Or les auteurs ne sont pas n'importe qui : Bosqué et Fromental sont d'excellents romanciers, Stanislas est l'un des co-fondateurs de l'Association (avec J.-C. Menu et L. Trondheim).
Attendu depuis dix-huit mois, ce bouquin a suscité un feuilleton qui résume à lui seul la difficulté de la succession du père de Tintin : ayants-droits difficiles (Moulinsart S.A., Fondation Hergé), occurences troubles (durant l'Occupation), oublis de collaborateurs (Bob de Moor, Bernard Heuvelmans) et moments difficiles (fuites, alcoolisme, problèmes de santé, divorce,   remariage),... Celui qui reste le symbole de l'école franco-belge et de la ligne claire n'aura jamais voulu reconnaître la b.d. comme Art (s'essayant à la peinture sans succès). Georges "Hergé" Rémy aura fait beaucoup couler d'encre et fait bien cogiter ses biographes. On est loin d'avoir fini, et même si ce livre est très incomplet, il se trouve précieux et bourré de détails.
L'interview ne pouvait qu'être longue (30') et passionnante.

agenda, spectacles, concerts
 
 



zérø agenda sept

expo : Besserron (Requins Marteaux) les Musicophages (r. de la Bourse)
soirée : massage auditif Classico Mer24 20h : La cellule rose
rediff : d-tracks télé #6 apéro vidéo : bar le champ&agne Jeu25 20h
maille : gaf. Vous êtes étudiant, employé, prof'lib' ou patron : c'est pour vous. Fonctionnaire ? oubliez.

zérø bande-son sept Mr Scruff « Keep it unreal » (Ninja Tune/Vital)
Squarepusher « Burningn'n tree » (Warp/Pias) Warp dix ans
Jimi Tenor « Organism » (Warp/Emi) Warp dix ans
Nightmares on Wax « Smokes delight » (Warp) Warp dix ans
Red Snapper « Reeled and skinned » (Warp) Warp dix ans
« Warp 10+3 » (Warp) troisième volet de la compil, remixes
Kenji Kawaii « The ghost in the shell o.s.t. » (SM records) encore un pirate ? C'est pour "Jin-roh "?
Junkie XL « Big sounds of the drags » (Roadrunner) nouveauté

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