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To build the future of portnawak (ripolinize da ouaib twoupoïntziwoo staïle)

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b.d.
sorties
Bruno Lecigne, Alejandro Jodorowsky, Juan Gimenez « La Caste des Métabarons (hors-série): La Maison des ancêtres » (Humanoïdes Associés)

Une série d'un graphisme exceptionnel (même si Gimenez est gaucher, il n'en est pas gauche pour autant cf. « Mutante », « Le Quatrième Pouvoir ») sur l'un des personnages principaux du cultissime « Incal » (dessiné par Moebius), cela méritait amplement le magnifique databook/interview qui a une place toute trouvée dans votre bédéthèque. Profitez-en pour (re)voir les autres séries-filles et le traitement graphique de Janjetov (« John Difool ») et Beltran (« les Technopères »). Présenté comme un abécédaire, les auteurs reviennent sur ce qui a fait cette b.d., avec une aventure introductrice inédite sur l'origine de la tache des Castaka. Un livre indispensable et très complet si...
...si Jodorowsky annonçait enfin qu'il a recyclé en grande partie un projet abandonné d'adaptation cinéma de « Dune » (Mais j'en ai déjà abondamment parlé), et si Gimenez annonçait enfin qui va prendre sa place aux pinceaux puisqu'il a annoncé qu'il arrêtait.
NB sur « Dune » : La préquelle « La Maison des Atréides » vient d'être traduite, voir plus bas.

Raoul Cauvin, Laudec « Cédric #14: Au pied, j'ai dit ! » (Dupuis)

Cédric est attachant. D'accord, c'est un gamin franchement turbulent, possessif, égoïste, mais derrière, il sait se montrer sensible sur le monde, en clair : il grandit. Alors quand il voit sa copine Chen se mettre aux rollers, il regarde bêtement sa has-been de planche à roulette. Et quand à son caprice, ses parents lui disent que c'est à lui de se le payer, eh ben, il s'y met.
C'est une série humoristique d'une rare finesse et justesse avec les enfants. Cauvin montre ici qu'il arrive à s'installer très correctement dans la durée et qu'il est, malgré de nombreux loupés, un des scénaristes majeurs de la b.d. européenne. Mine de rien.

Frank Margerin « Lucien #8 : Week-end motard » (Humanoïdes Associés)

Personnage rock créé dans le regretté Métal Hurlant, Lucien et sa bande de mauvais (?) garçons auront fait le tour des 80s en deux temps : la période punk puis la période rangée. Le précédent album notait déjà une certaine nostalgie, un rêve perdu (« Ricky chez les Ricains ») ; c'est au tour du mythe « Easy Rider » et des 24h moto du Mans d'en prendre salement.
Et si c'est pas toujours dans la finesse, Margerin avec ses persos gros-nez, ses couleurs saturées, frappe toujours juste : en plein dans les zygomatiques. Ce qui n'empêche pas de saluer les copains qui sont depuis un bail dans la même voie (cherchez le Joe-bar Team, entres-autres). La première histoire a déjà été prépubliée dans Libération, elle est ici retravaillée ; les deux dernières concernent des personnages secondaires.

Saki Hiwatari « Réincarnations (Please save my Earth) #7 » (Shojo, Tonkam)

Dans leurs tentatives de reconstituer une "chronologie lunaire", le groupe arrive à mieux cerner l'ensemble des évènements des esprits qu'ils "réincarnent". Alice n'est pas persuadée qu'elle "est" Mokuren mais émet quelques objections. Des ajustements qui semblent être dangereux pour Ring, toujours aussi manipulateur.
Haru et Tamura vont faire les frais d'une drôle de confrontation face à lui, certains montrant que Ring n'est pas le seul à posséder des ESP.
Le graphisme s'affermit et l'intrigue commence à se nouer.

Masanori Morita « Novices (Rookies) #3 : On s'y met tout doucement » (Tsuki, Tonkam)

Le professeur Kawato s'est engagé à organiser un match amical face à un autre lycée d'ici un mois. Comment reconstituer l'équipe de base-ball d'ici là ? Surtout que des collègues jaloux ont décider de lui mettre des bâtons dans les roues (rien de plus facile).
Des traits exagérés mais des personnages qui ont une surprennante sensibilité, on sent que l'auteur aime communiquer les émotions avec le lecteur. Même si le thème "mauvais garçons" nous feraient plutôt rigoler (nous, on a des banlieues qui craignent où le respect des profs n'EXISTE PAS), le traitement du sujet est plus qu'intéressant. Tiendrez-vous jusqu'à la rentrée ?

Tetsuya Saruwatari « Dur à cuire (Tough) #6 : La revanche de l'enfer » (Action star, Tonkam)

Comme l'immense majorité des mangas orientées bastons, cette série est en train de s'enliser dans le bon vieux concept méchant-défi-stomba-victoire. Ça tourne en rond ? Ben un peu : Kibô enchaîne les défis avec les adversaires après s'être un peu échauffé avec le terrrrrible Samon. Du Full-contact karaté et une mystérieuse école du "coup de poing ultime". Forcément tout dans la finesse : les coups font plutôt mal, les brisures d'os très sèches et les hématomes bien noires. Mais bon, les héros semblent un poil "encaisse-tout". Violence malsaine et voyeur, on est un poil surpris de se retrouver scotché comme ça.

Tatsuya Egawa « Talulu le magicien #2 : Honmaru champion de ski !! » (Tsuki, Tonkam)

Toujours amoureux de Iyona, Honmaru va se retrouver dans une embarrassante situation : "prouver" qu'il est une étoile de la glisse, chose qu'il n'est évidemment pas. "Heureusement" il y a Talulu et ses tours, avec évidemment un cortège de gaffes en tous genres.
Série pour les pré-ados, elle manie à la fois l'humour et les allusions softs. Seul problème pour ce public en France : trop de références à la société japonaise...

Tsukasa Hojo « F.Compo (Family Compo) #5 » (Tonkam)

Manga toujours en cours de parution au Japon (hélas prépublié dans un magazine plutôt... spé!), cette série est toujours aussi tordante. Lors de la fête de rentrée de sa cousine (qui évidemment est dans un lycée de jeunes filles), Shion se fait kidnapper pour participer de force à un concours de travesti. Mais ? C'est une manie ! Sa tante Yukari tente de reprendre le volant et conduit comme ... bon, sans commentaire. Quant à l'oncle Sora, il a droit à être hospitalisé chez... les femmes.
Une sitcom incroyablement drôle et émouvante.

kiosque

Glénat se lance dans la prépublication de jeunes talents en format comics. Hélas, j'utiliserais plutôt le mot comix. Car les auteurs ont encore beaucoup de bouteille à prendre avant d'espérer devenir pro. Mais bon, c'est à cela que servait ces magazines qui aujourd'hui ont disparu ( le journal de Tintin, Pilote, Charlie, Métal Hurlant,...) : mettre un pied à l'étrier avec une limitation des risques financiers. Sinon,  comment sortir direct un "jeune" pour que son talent rentabilise l'album ? Glénat tente l'aventure avec deux titres : Comix crew et Comics street, chacun comprenant une histoire complète en deux épisodes. Passez pas à côté de nouveaux talents.

Comix crew #1 (Juin 2000, 24F, kiosque) Pulp, Tomkat « Rebirth #1/2 : songes »

Sur l'histoire, ça sent un peu le vu et revu : une bande d'adolescents sont des soldats inconscients dans une lutte qui les dépasse contre de mystérieuses entités, dans de  titanesques affrontements. Graphiquement, on est un peu pris au dépourvu : un style underground manga, avec un trait extrèmement épuré, et une colorisation informatique qui travaille au mieux sur les reliefs. Vu le côté happening et expérimental, la présence du logo du label Warp est-elle fortuite ?

Comix street #1 (Juin 2000, 24F, kiosque) Rej, Doom « Al serial killer #1/2 : Murder lake Mansion »

Graphiquement plus mûr, l'histoire est saignante à souhaits : un fan de film d'horreur est recrûté par les Enfers pour tuer un tueur de monstres tueurs. Nanti d'un masque de hockey (tiens tiens), il est plongé dans une vidéo rassemblant clichés et bestiaire exhaustif, le piège idéal ! Vous reprendriez bien une petite tranche de gore ? Non merci, il me reste du Craddle of Filth à la maison.

Animeland #63 spécial été (Juillet-Août 2000, 30 F, kiosque)

Un numéro plutôt épais plein de dossiers intéressants :
Une analyse du marché japanim' en salles obscures françaises, documenté et chiffré (enfin un propos "adulte" dessus sans spéculations). Un autre faisant le tour de quelques festivals d'animation (Annecy bien sûr, mais aussi Cannes, le Forum, ...). Un excellent entretien avec Jean Barbaud (character design des « Il était une fois ») et un autre avec Serge Bromberg (producteur de « Cellulo » sur la Cinquième) où il se fait un peu d'auto-promo.
Le plus pratique pour vos vacances : comment réaliser une fameuse vidéo amateur parodique ? Superbien rédigé (mais hélas TROP COURT) par l'un des célèbres "Bitomen", il ne reste plus qu'à rédiger un scénar, emprunter une caméra, un banc de montage et beaucoup beaucoup de patience, petit scarabée !
De quoi se poiler avec une bande de potes.

zérø agenda trente-six

c'est l'été
bon allez, les conseil lectures, deux dérivés de classiques S.F. :
Brian Herbert  & Kevin J. Anderson « La Maison Atréides » (Ailleurs & Demain, Robert Laffont) vient d'être traduite (préquelle de « Dune » par le fils de Franck Herbert) j'en parle plus haut. Pas mal du tout, même si la patte est très différente du Père. Comment est arrivé le duc Leto (père) ainsi que l'Empereur, comment Ix est tombée. Mais qu'a-t-il pu se passer encore avant ce bouquin, et même avant le Jihad Blutérien ? « L'incident Jésus » ?
K.W. Jeter « Blade Runner 2 » (J'ai lu SF) qui se veut une suite plus proche du film que du roman « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ». Ce dernier  m'avait rappelé de Philip K. Dick n'était qu'un homme pour deux raisons : 1 il est mort, 2 il peut parfois sortir des "trucs" moyens. Ben là aussi, c'est franchement moyen.
et en kiosque :
Les Inrockuptibles #251 (Juillet 2000, 32F) un imposant dossier de 60p sur l'univers Soul & Rap, complet, instruit, passionnant, intelligent. Loin des haïssables morveux gangsta, une véritable plongée dans la culture black, un pur moment de bonheur comme écouter « Keep on rapping » (sur <FMR> [P-) kikoo). Un excellent CD 13 titres et une BD signé Mathias Cousin et David Blot, les talentueux auteurs du « Chant de la machine » (Delcourt). Finalement, l'été reste le seul moment où le sectaire hebdo est enfin achetable !

zérø bande-son trente-six Gus-Gus « Polydistortion » (4AD, Labels)
compilation « A sex affair » (encarté dans les Inrocks) Kelis, De %a Soul Wyclef, Isaac Hayes, Eric Mingus, Mos Def... aucun doute, y'a qu'en été qu'on peut acheter les Inrocks
Tipper « The critical path » (Fuel, Sony)
Recoil « Liquid » (Mute)
compilation « Megasoft Office 2000 » (F communications, Pias) Downtempo plug & pray
Tom Jones « Reload » (Gut, V2)
Joseph Racaille « Signé : Racaille » (Tôt ou tard, Warner)
Jacknife Lee « Cookies » (Pussyfoot)
Titan « Elevator » (Tombola, Emi)
b.o.f. « Serial experiments Lain  » (Victor, Pioneer) #1 : versions acoustiques #2 : versions électroniques
Seatbelts b.o.f. « Cowboy Bebop »  (Victor, Pioneer)

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